vendredi 6 décembre 2013

La 1ere ES2 prend le relais !

"Libergier part en Live" est un blog tenu par les élèves du lycée Libergier à Reims. Il relate leurs expériences de concerts et d'ateliers dans le cadre du partenariat que le Lycée a avec la Cartonnerie, salle de musiques actuelles. L'idée de ce blog est née à l'occasion des 10 ans du Festival Elektricity en septembre 2012, festival suivi par les élèves d'une classe de 1ES  transformés pour l'occasion en journalistes. La vie de ce blog s'est ensuite poursuivie au fil de l'année, s'ouvrant à d'autres élèves, en fonction des activités en lien avec La Cartonnerie.


En ce début d'année 2013-2014, le blog reprend du service pour la onzième édition d'Elektricity avec une nouvelle classe de 1ere ES, vous pouvez dès à présent suivre à nouveau nos aventures durant le festival et réagir à celles-ci.

Durant l’événement, nous allons être divisés en quatre groupes, A, B, C et D de cinq ou six élèves qui se partageront le travail. Pendant qu'un groupe préparera et réalisera une interview ou un live report, un autre s'occupera de la tenue du blog. Deux des quatre groupes assisteront aux concerts du festival à tour de rôle. Cette expérience se terminera le Samedi 28 septembre avec le dernier concert sur le parvis de la Cathédrale. Chaque jour de nouveaux articles seront mis en ligne, donc n'hésitez pas à rester connectés.




Patrick, Nicolas, Adrien, Thais, Sofian, Marion, Jérémy, Hugo, Hugo, Lucie, Lucien, Linda, Valentin, Arsène, Roderick, Léa, Vy, Josua, Thomas, Laurine, et Alex.

Trois lycéens du lycée Libergier à Reims rencontrent Victor AKA, le grand Panteros666

Trublion parmi les Zébulons le désormais célèbre dj du "Club Cheval" débarque à Reims pour mettre en transe les jeunes rémois. Accompagné de ses logos sataniques, c'est sur le parvis de la cathédrale la folie débuta. Après ce délicieux déchaînement d'enfer qui vient d'avoir lieu sur la scène d'Electricity, nos trois lycéens encore étourdi par cette performance artistique et accessoirement par les bières qu'ils viennent de boire consécutivement sont conviés dans la loge de Panteros666 pour une interview exceptionnelle !

Mais alors Panteros 666 est-il le diable en personne ou un simple Zébulon ? Le mystère reste entier ...
Les lycéens : Alors Panteros comment vas tu après le petit show ? Des bons moments sur la scène ?

Panteros666 : Ouais, c'était génial ! Je sentais la puissance de la cathédrale derrière moi ! Après, j'ai d'une manière éclair culpabilisé qu'il y ait beaucoup de 666 et de têtes de mort (rire) alors que j'étais dans le temple de Jésus, mais … c'était pour le fun !


L
: Définis-nous le Zébulon ?


P666 : Un Zébulon, je pense que c'est l'un des personnages, du Manège Enchanté, un vieux dessin animé que nos parents regardaient. Le genre de truc fin années 70 où c'était encore un marionnettiste qui faisait l'animation. Le Zébulon, c'était un petit personnage qui racontait des conneries.


L
: Ta définition à toi alors ?


P666 : Petit personnage qui vient raconter des choses surprenantes


L
: Tu es un peu un zébulon alors ?


P666 : Malgré moi, oui. C'est juste que les gens ne sont pas assez Zébulon , ils devraient être plus Zébulon !


L
: Avec cette belle cathédrale, on suppose que tu as pris ton calice ce soir, parce qu'il parait que tu bois du coca dans un calice ...


P666 : Bien sûr ! J'ai toutes sortes de calices ! Un pour le coca, un pour le citror eau gazeuze. Il devrait le rééditer d'ailleurs, c'est un truc très 80's, très Breakbot, donc je m'achète un calice des temps en temps. J'ai une petite collection, c'est mieux qu'un verre Ikea.


L
: Comment perçois-tu la scène rémoise ?


P666 : Quand j'ai commencé l'électro en 2010, je voyais Yuksek, The Shoes, The Bewitched, et Monsieur Monsieur


L
: D'ailleurs comment as-tu rencontré Brodinski ?


P666 : Notre première rencontre, c'était au kiosque à Lille. Je l'avais rencontré avant même que je compose des track de musique électronique. Son set était vraiment génial. Puis un jour, on l'a renconté et il a dit "vous faites vraiment de la musique chanmé" avec club cheval. ( Myd, Canblaster sam tibia et Panteros ), faut vraiment qu'on taffe ensemble. Alors, j'ai sorti les premiers morceaux de club cheval sur son label Bromance .Et tout de suite, c'est devenu un très bon pote.


L
: En bref, raconte nous ce fameux club cheval


P666 : Avant, je faisais du rock métal alternatif. Un jour, j'en ai eu marre et j'ai commençé la batterie électronique. Je voulais devenir une boite à musique vivante. J'ai rencontré Myd de club cheval, et on a tous eu une espèce d' « épiphanie », une grande révélation ! Putain, il faut vraiment faire de la musique de club ! Et on s'est tous mis à faire de la techno, du hip hop. On a appris des choses sur de la musique plus « ghetto » et on s'est mis à faire notre techno dans notre coin. On s'est rendu compte que tout le monde kiffait et qu'il fallait qu'on fasse que ça de notre vie !


L
: Un titre, un nom ? Ta claque musicale du moment ?


P666 : Ah ça ! Faut que je check mon portable, ça va être euh…French montana-balling out, track magnifique ! Ca fait pas beaucoup de temps que je me suis mis au gangsta rap, et vraiment French montana fait le meilleur album de l'année.


L
: T'écoutes tous les genres musicaux ?


P666 : Oui ! Tout, tout ! J'écoute peut-être un giga de nouvelle musique par semaine depuis que j'ai internet. Je l'ai eu vachement tard par rapport à vous. Je l'ai eu à 17 piges.


L
: Il est où ton Mickey marocain ?


P666 : Il est dans mon sac. Je l'ai cassé. Je me suis tellement agité sur scène qu'il a volé en éclat ! Il faut que je le répare, mais c'est pas grave, ça se retravaille, ça ce reconstruit. Ce collier, c'est un pro modèle Panteros. Il faut porter des colliers ! Les hommes portaient des colliers au 17ème siècle : Henri IV, Louis XVI avaient tous des putain de colliers de gangsta. Les rois de France étaient assez gansta ! Je me plais, j'ai plein de bouffe, plein de maisons partout, des calèches. Ils étaient supra gangsta ! Il ne faut pas oublier de renouer avec ces traditions là, qui sont avant tout françaises.


L
: Est-ce que tu vis de la musique ?


P666 : Ouais carrément ! Sinon, je n'en ferais pas. En fait, j'ai eu un boulot, je travaillais dans la pub, mais j'ai dû démissionner. C'était un peu un saut vers l'inconnu.


L
: On a une dernière question pour toi. Avec cet art digital que tu crées, as-tu une formation de graphiste ?

P666 : Non. Je n'ai jamais voulu faire d'études de graphisme. J'ai toujours adoré ça mais je pense que pour faire du graphisme, des trucs artistiques cools, il ne faut pas faire des études d'art, sinon tu apprends l'art et tu es dans l'espèce de monde parallèle des mecs qui étudient l'art. Du coup, tu te détaches complètement de la réalité, des gens normaux. Il faut créer des trucs artistiques par rapport à des gens normaux, et pas par rapport au microcosme de l'art. C'est pour ça que j'ai plein de potes qui partaient dans le graphisme mais que j'ai choisi Sciences Po Lille, économie finance. Pour bien comprendre le monde. Voilà pourquoi après j'ai fait de la techno, et si un jour je suis clodo, j'aurais quand même fait sciences po.

Maintenant, au tour de Panteros666 de nous interviewer !

P666 :Et vous, dans vos soirée, vous mixez un peu ?

N: Charles oui, il mixe
C: Ouais, je mixe, mes goûts musicaux se dirigent vers Bromance, Ed Banger, Sound Pelegrino. J'ai lancé ma prod depuis peu en espérant séduire ma ville, qui je pense, peut m’apporter beaucoup.


Panteros666 nous offre une bière et le reste de la conversation sera privé !